lundi 5 décembre 2011

Week End de 03-04 Dec 2011

Week End n°2
« Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante ans dans le désert » Dt 8,2
Il y a un temps pour se souvenir….
Comment prenons-nous le temps de regarder le passé dans un monde tourné vers l’avenir ? Peut-on articuler les temps de la mémoire et de l’histoire ?


Le mot de Mickaël

Bonjour à toutes et tous, bienvenue au Beausset pour notre second WE de l’année.
Nous voici rassemblés dans un lieu qui nous est un peu moins familier que la Pourraque mais il est vrai qu’un peu de chauffage et de confort en hivers ne nuisent pas à la réflexion hivernale et à l’échange.
Nous sommes heureux d’accueillir dans le groupe Claude, Joseph, prêtre de la mission de France, ancien curé de Moissac, de St Chamas et d’ailleurs…
Nous avons une pensée pour Daphnée et Bertrand qui étaient hier encore dans l’attente de l’arrivée de leur bébé et qui avaient très envie de venir nous retrouver, une pensée pour Jean Bernard qui soigne un gros rhume du côté de Nimes et tous les absentes et absents qui peuvent se joindre à nous.

Et si nous prenions le temps ? Tel est le thème de notre parcours entamé au mois d’octobre du côté de la Pourraque et que nous vous invitons à poursuivre.
Il y a deux mois nous avions pris le temps de nous poser et d’écouter Giuseppe nous présenter l’approche sociologique du temps développée par Bauman qui constate les évolutions de notre société, où le temps est tellement rapide qu’il en devient liquide. Alors qu’il y a quelques décennies l’homme construisait patiemment son histoire, prenait le temps de chercher le bonheur, la société actuelle nous vend le plaisir immédiat et limité dans le temps. Vous gardez sans doute comme moi, les quelques vidéos projetées lors de la présentation de Giuseppe.
Nous avions ensuite échangé autour d’un article de presse qui montrait si besoin était que ces questions concernant le temps sont partagées par un grand nombre. Les jeunes notamment prennent conscience que la connexion permanente sur le monde peut être néfaste et de nombreux mouvements « slow » se mettent en place pour  redonner une place à l’homme, pour lui laisser le temps.
Nous avions profité de ce texte pour échanger en petit groupe sur ce qui fait nos vies, sur nos agendas réels et sur nos agendas rêvés, que ferions-nous si nous avions plus de temps pour nous ? Quelle place accordons-nous à nos gros cailloux pour faire référence notre foi dans cet enchainement toujours plus rapide ?
Le dimanche fut plus classiquement consacré à l’étude du texte de Qohélet dans lequel il nous était rappelé que Dieu construit pour sa part sur la durée.

Aujourd’hui nous vous proposons de prendre le temps de nous interroger sur l’importance de l’histoire et de notre passé. Notre société, à commencer par les médias de l’information, nous proposent une actualité toute aussi liquide, distribuée en continu, à grand coup de bandeaux défilants et autres « faits du jour ». Tout cela ne nous aide pas forcément à hiérarchiser la portée des évènements entre les frasques d’un homme d’état et les massacres plus ou moins cachés perpétrés par des dictatures, le tout en sachant que demain la roue aura tournée et que les sujets chauds seront tout autres.

Dans ce contexte de l’immédiateté ambiante et du médiatique l’équipe de préparation s’est interrogée sur l’importance du faire mémoire. Prenons nous le temps de nous arrêter, de nous poser et de tourner la tête pour voir d’où nous venons, quel est notre parcours, quels sont les faits qui pour les uns seront de simples « faits historiques » (avec un petit « h ») alors que personnellement ils constituent des actes fondateurs qui ont infléchit plus ou moins fortement notre histoire. Deux exemples me viennent aujourd’hui à l’esprit dans ce lieu et ce contexte : le premier est personnel et concerne Joseph dont la rencontre et la proposition faite il y a bientôt quinze ans « Les copains de Marseille proposent des WE bibliques à la Pourraque, Est-ce que cela vous intéresse ? » me conduisent, entre autre, à réaliser aujourd’hui ce mot d’accueil.
L’autre est sans aucun doute partagé par Madeleine et Hubert puisqu’il y a un an à peu près, Hubert faisait demi tour sur la route du Beausset pour aller aider Marie sa fille en train d’accoucher prématurément. Avec Madeleine, ils ne devaient pas se douter à l’époque de l’importance que prendrait le contexte de cette naissance dans leur histoire familiale.
Est-ce important pour nous, pour notre famille de faire mémoire ? Qu’est ce que cela apporte ? Est-ce de la pure nostalgie destinée à entretenir un sentiment de « c’était mieux avant » ?
Au travers des textes choisis l’équipe de préparation a voulu montrer combien cet acte du « souviens toi » et du « faire mémoire » était constitutif de notre foi, au point de se retrouver au cœur de notre liturgie de l’Eucharistie : « Faites cela en mémoire de moi ».
En tant que croyants, nous sommes invités à nous souvenir de Dieu et de son alliance avec son peuple, à nous souvenir des actes d’amour posés par Jésus et en faisant mémoire d’être nous même acteurs et messagers au sein de notre société.
Ce week end sera également marqué par quelques temps forts pour les uns et les autres qui seront pourront éventuellement un jour être relus comme des actes fondateurs : Pour Jubiata dont c’est le 15ème anniversaire aujourd’hui, pour  Bambou, Aglaé, Virgile et Berteline qui vont débuter leur cheminement vers la première communion. Pour nous tous enfin nous sommes invités à « faire mémoire » en ce temps si particulier de l’avent, faire mémoire de l’attente longue et pas si évidente que cela  que constitue une grossesse, fusse t’elle celle du Christ.
Voilà quelques points de repères proposés pour jalonner notre début de parcours, il me reste à céder la parole à Lucille qui nous propose une réflexion sur la mémoire et le temps.


Notre réflexion à l'aide des textes
* Josué 4 (1-24)
* 1 Co 11 (20-30)
nous a fait creuser le thème du "faire mémoire", autour des signes et de la façon de se souvenir pour leur garder leur sens à jamais.

Avec * Jean 14 (15-27)
nous avons confronté la mémoire, le souvenir et la fidèlité.



Les jeunes ont travaillés sur la base du film
Le cercle des poètes disparus

Je partis dans les bois car je voulais vivre sans me hâter, vivre intensément et sucer toute la moelle secrète de la vie. Je voulais chasser tout ce qui dénaturait la vie, pour ne pas, au soir de la vieillesse, découvrir que je n'avais pas vécu.

Que votre vie soit extraordinaire!