dimanche 29 janvier 2012

Témoignage

Dimanche matin : Nos fondations ?

Au cours de la préparation de ce week end, nous avons commencés par nous poser une simple question : Sur quoi fondons-nous nos existences ? Quelles sont nos fondations ? Sur quoi sont elles basées ?
Chacun d’entre nous a pris quelques minutes pour répondre personnellement à ces questions. Je ne vais pas vous donner tout le détail de nos cogitations car nous vous proposons de prendre à votre tour 5 minutes, au tout début du travail en groupe, pour donner vos propres réponses.
Mais je vous partage nos grandes lignes…
Le dictionnaire nous dit qu’en architecture, la fondation est la partie inférieure sur laquelle repose une construction. Plus généralement c’est l’élément essentiel servant de base a quelque chose (une maison, une vie, une relation..…) Nous avons aussi évoqué le mot de valeur : Une valeur donne une importance pré-attachée a quelque chose, c’est ce qui est posé comme vrai, beau, bien selon des critères personnels ou sociaux, et qui sert de référence, de principe moral.
Nos fondations dépendent de ce que nous avons reçu. Nous avons tous évoqués le rôle de nos familles, de la société, de témoins particuliers lors de rencontres perso, dans la mise en place de nos propres fondations. Transmission génétique ou éducation familiale, école ou télé, plus généralement la société dans laquelle nous évoluons. Pour certain au sein de notre groupe, la Foi fait parti des fondations. Pour d’autres ce sont des valeurs plus générales : valeurs de partage, de tolérance, de respect, d’accueil, de vie.
Les fondations ne sont pas ce que l’on voit, mais elles sont là. Les fondations sont nécessaires pour assurer une bonne stabilité. Mais parfois nous avons remarqué qu’il peut y avoir des malfaçons. Des valeurs qui nous ont été transmises et qui se révèlent plus problématiques que stabilisantes, ou simplement qu’elles ne sont plus adaptées aux conditions de nos vies actuelles. Nous nous sommes demandé si ce genre de fondations défectueuses pouvait être changées…Nous n’avons pas une seule réponse. Il nous semble que, même si c’est difficile, ce soit parfois possible. Mais pour certains, certaines fondations sont inamovibles et ne peuvent changer.
Nos fondations que nous identifions aujourd’hui ne sont pas tout à fait les mêmes que celles d’hier. Chaque expérience, chaque rencontre, chaque prise de conscience peut nous renforcer ou nous bousculer et modifier nos références. Nos fondations bougent elles pour autant ? Je vous laisse répondre
Si on garde la comparaison avec la maison, un même type de fondation peut servir à bâtir des maisons très diverses. C’est la même chose dans nos vies : même si nos fondations et nos valeurs restent les mêmes, nos vies bougent, évoluent au dessus de ces fondations. Et si les fondations de nos vies sont trop inadaptées il faudrait pouvoir comme pour les batiments reprendre les fondations sous les ouvrages.
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Aujourd’hui nous nous posons la question des fondements de nos vies, mais quand en avons-nous vraiment besoin ? La plupart du temps nous en prenons conscience lorsque nous avons de grand choix de vie à faire : choisir un métier, un avenir, s’installer dans une relation, bâtir une famille, bref prendre un engagement important.
Vous avez peut être en tête les textes de Matthieu ou de Luc qui nous conseillent de bâtir sur du roc et non sur du sable pour résister à la tempête. Nous avons évoqués la tempête car elle peut s’abattre sur chacun, et peut être l’avez-vous traversé vous-même. J’en ai fait l’expérience et pourtant je me croyais préparée.
En deux mots, lorsque je me suis mariée, je ne l’ai pas fait à la légère et j’ai, nous avons pris le temps nécessaire pour « vérifier » que les bases de notre construction étaient solides. A l’époque nos fondations m’ont parus des plus solides, Dieu entre autre en étant un des garants important. Et pourtant la vie a montré qu’elles n’étaient pas suffisantes ou trop mal arrimées, et lorsque la tempête a soufflé, elle a tout décapé, tout mis a nu. Au sortir de cette tempête qui s’appelle le divorce, il faut pourtant bien reconstruire et se pose de nouveau la question, sur quel fondement ? Dieu, Jésus, je vous avouerai qu’ils ont disparu avec le reste dans cette tempête, violement rejetés avec tout ce qui s’est révélé insuffisamment solide. Et pourtant, en recherchant sur quoi je peu rebâtir aujourd’hui, je redécouvre avec le temps parmi mes convictions les plus profondes et nécessaires, une présence que j’aimerai de nouveau nommer Dieu.
Cette expérience que je vous partage n’est qu’un exemple pour illustrer la difficulté qu’il peut y avoir à identifier nos fondations.
Nous allons maintenant partir en petit groupe, mais avant de vous attaquer au travail sur le texte de Luc, nous vous demandons de prendre 5 min pour répondre personnellement à la question : Sur quoi fondons-nous nos existences ? Quelles sont nos fondations ? Sur quoi sont elles basées ?

Week End du 28-29 Janvier 2012

Week End n°3
exeptionnelement
à la Maison des Frères, au Beausset
et non à la Pourraque

« (…) tel un bon architecte j’ai posé le fondement. Un autre bâtit dessus. » 1 Co 3,10
Il y a un temps pour poser les fondements et un temps pour bâtir...
Sur quels fondements construisons-nous nos existences ? Quelle place donnons nous à l’engagement, à la fidélité à la transmission … ?

Le mot de Mickaël


Bienvenue et bonne année à toutes et à tous puisqu’il est encore temps pour quelques jours.
Nous débutons cette nouvelle année au Beausset dans ce lieu que nous apprivoisons petit à petit. Bienvenue à Amaya et Ghislain qui nous rejoignent pour la première fois, bienvenue également à Roch qui a poussé son premier cri début décembre et qui moins de deux mois plus tard nous rejoint déjà. Nous sommes également heureux d’accueillir Bruno qui arrive de Nîmes.
En ce début d’année nous poursuivons notre parcours autour de la question « Et si nous prenions le temps ? ».
Comme il semble loin le premier WE au cours duquel nous avons partagé autour du rapport au temps dans notre société. Temps liquide dans la sociologie de Bauman auquel s’oppose les mouvements orientés autour du slow que nous décrivait la journaliste Lorraine Rossignol dans l’article qui servit de support à notre réflexion du samedi.
C’est vrai que nous aspirons au « slow » et que nous aimerions sans doute laisser un peu plus de place pour nos gros cailloux mais ce n’est vraiment  pas évident… Je ne sais pas de votre côté mais personnellement en ce début d’année j’ai l’impression d’être submergé par une vague énorme de choses à faire que ce soit professionnellement ou personnellement.
Dans cette situation et dans un contexte décrit sans visibilité et plein d’incertitudes, il n’est pas évident d’essayer ou d’imaginer construire sur la durée comme nous invitait à le faire le texte de Qoehlet étudié le dimanche matin. Dans ce passage il nous était rappelé l’engagement de Dieu vis-à-vis des hommes dans la durée, chantier que nous croyons toujours d’actualité.

Notre dernier WE était pour sa part orienté autour du thème : il y a un temps pour se souvenir. Ou pourquoi et comment faire mémoire prendre le temps de se retourner pour regarder notre histoire. Pas évident dans une société où l’actualité chasse l’information de repérer les évènements qui nous permettront de lutter contre l’amnésie et nous construire en faisant mémoire. Reprenons ici la formule d’Henri qui nous invitait à passer de l’amnésie à l’anamnèse. Malgré des traductions et des découpages destinés à éprouver notre savoir faire en lecture biblique nous avons pu  voir au travers du texte de Josué que Dieu invitait son peuple à poser des signes, à créer un mémorial. Dans ce texte ce sont les pierres posées  au milieu du jourdain asséché, qui doivent permettre à leurs lointains descendants de venir  « faire mémoire » en se souvenant de la traversée en ce lieu de l’arche de l’alliance.
Le texte du dimanche tiré de la première lettre aux corinthiens fit également débat, Paul constatant les dérives de la communauté de Corinthe nous y invitait à vivre en vérité le mémorial de l’eucharistie

Aujourd’hui l’équipe de préparation composée de Bojena, Ghislaine, Joëlle, Emmanuel, Pascal ,épaulée via skype par Henri le parisien, nous invite à réfléchir autour du thème : « il y a un temps pour poser les fondations et un temps pour bâtir », autant dire que lors de la préparation les échanges  ont parfois porté sur des questions techniques tournant autour du bâtiment.
Construire sur des fondations posées par d’autres, faire en sorte que ce que nous posons aujourd’hui permette à d’autres de se construire dessus, plus tard, ne pas vouloir tout construire aujourd’hui mais laisser du temps au temps, laisser le temps agir avec confiance,… voilà ce à quoi nous invite le texte choisi pour cet après midi et tiré du 2d livre de Samuel. Nous avons volontairement choisit un texte de l’ancien testament car souvent nous avons tendance à l’opposer au nouveau testament, or il représente quasiment les 4/5 de notre Bible chrétienne, je ne pense pas que le mercantilisme des éditeurs et des papetiers en soient les seules raisons.
« Joseph monta de Gallilée à la ville de David, qui s’appelle Bethléem, parce qu’il était de la maison de David. » Ainsi débute dans Luc le récit de la nativité que nous lisons à Noël. La maison de David, la maison de Dieu, ce sont les thèmes principaux autour desquels tourne le récit de Samuel que nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir cet après midi. Une fois de plus nous cheminerons sur les pas de l’arche de l’alliance, symbole de la rencontre de Dieu avec son peuple. Au travers de ce texte est posée la question de « quelle maison pour Dieu ? quelle maison pour ce qui nous est cher ? ».
La discussion autour des fondements et des fondations nous ont conduit naturellement à la parabole de la maison construite sur le Roc et de la maison construite sur le sable. Nous vous proposons donc demain matin d’étudier ce texte dans la version donnée par Luc, texte qui nous semble très connu mais qui vous nous l’assurons vous réservera quelques surprises.
Il me reste à vous souhaiter un bon WE et à passer la parole à Henri pour une rapide introduction à propos de Samuel.





Les textes travaillés au cours de ce Week End :


Samedi : * 2 Samuel 7(1-17)

les questions qui nous ont aidées :
1) Proposer un plan du texte en notant bien les moments de basculement, de déplacement
2) Repérer les versets où il est question de "maison", quels sont les différents sens possibles pour ce mot dans ce texte ?
3) Quelles sont les différentes formes d'habitat citées dans ce passage ? Qu'évoquent-elles pour vous ?
4) Quelles sont les annonces importantes que fait Dieu à David ?
5) Que demande Dieu à David dans ce texte ?
6) POurquoi Dieu refuse t il à David de lui construire une maison en cédre ?
7) Sommes nous parfois tentés comme David d'enfermer Dieu dans une "maison de cèdre" ?


Dimanche : * Luc 6 (43-49)

les questions proposées :
1) Identifier les figures, les personnages,...
2) Proposer un plan en identifiant les articulations, les oppositions, les basculements entre les différentes parties. De quoi nous parle ce texte ?
3) Quel est le lien entre la preière partie du texte (43-45) et la parabole donnée par Jésus par la suite ? D'aprés Jésus qu'est ce qui permet de rendre solide les fondations de la maison ?
4) Peut on trouver une analogie végétale aux fondations de la maison ?
5) Quelles sont nos fondations ? D'où viennent elles ? Nous sentons nous à l'aise sur nos fondations ? Avons nous déjà fait l'expérience du torrent en crue venant saper ces fondations ?