samedi 1 avril 2017

WE3 La vérité vous rendra libre ! 4-5 fev2017

La vérité, Quelle vérité ?

Depuis St Augustin, nous savons que ce Dieu que nous cherchons parfois bien loin, c’est au-dedans de nous que nous pouvons le trouver, au cœur de notre cœur…
Cette liberté, à laquelle nous aspirons, n’est pas non plus extérieure à nous, et ce n’est pas une météo spirituelle extérieure à nous, qui déterminera le degré de liberté de notre vie.
Que ce soit une petite brise, un doux zéphyr pour caresser notre quotidien dans le sens du poil, sans trop nous déranger, ou un mistral impétueux, voire un typhon qui va chambouler nos engagements, c’est nous qui décidons : à la mesure de notre désir de nous laisser interpeler, interroger, changer, chambouler, et, peut-être : convertir ?
Les étapes proposées cette année sur ce chemin de liberté, suivent  d’une certaine façon, l’itinéraire de tout  chemin : Rappelez vous :
Le 1er WE : L’esclavage, c’est un peu le point de départ de tout chemin de liberté, là d’où l’on vient : ce dont on nous a chargé durant notre éducation, et qui n’est pas de nous, qui nous entrave encore  aujourd‘hui, si nous n’en avons pas encore brisé les chaines. L’esclavage qui nous pousse à nous libérer de nos aliénations. Nous avons perçu durant ce 1er we, tous les pays d’Egypte que nous avions à quitter, comme ces réfugiés et migrants… qui reflètent aussi en miroir nos migrations intérieures.
Durant le 2ème WE, nous avons essayé de cerner les idoles dont nous nous sommes nous-même chargés, qui nous entravent, nous ralentissent, auxquelles nous nous sommes « attachés » (comme l’expression est banale et juste à la fois !)  et dont nous avons à nous alléger :
--- Dans le 1er texte de l’Exode, nous avons perçu combien le peuple hébreu était dérouté, perdu, durant l’absence prolongée de Moïse, parti chercher les tables de la loi : Ils avaient perdu leur guide, et c’est bien une idole pour marcher devant eux, qu’ils demandent à Aaron : Il est décidément plus facile de suivre et obéir un chef qui nous devance, plutôt que de chercher en soi la direction à prendre…au risque de se tromper…
--- Le texte lu à la veillée de Khalil Gilbran, sur le thème de la liberté, ne nous redit pas autre chose, par contraste: Un dictateur n’a de prise sur son peuple que parce que chacun a accepté intérieurement cette autorité dévoyée, que ce soit par intérêt, par peur, de perdre sa vie, ou de risquer celle des siens: Abattre un tyran suppose d’avoir au préalable détruit le trône qu’on lui a dressé dans notre esprit ! Et la liberté ne devient pas un but à atteindre, mais un moyen de progresser…  « en toute liberté » !
--- L’évocation d’un passage du film « La liste de Schindler » retrace un chemin exactement contraire au texte de l’Exode: Le peuple s’est détourné de Yavhé, pour se réferrer à une idole. Schindler, lui, fonde son usine par appât du gain, quitte à profiter du malheur des juifs dont il se sert comme main d’œuvre à bon marché (c’est un euphémisme !). Au fil des mois, au contact de ses ouvriers, il découvre où est la vraie richesse, et n’a plus désormais qu’une seule obsession : en racheter le plus possible, jusqu’à la ruine, pour en sauver un maximum…
La veille de l’arrivée des alliés, ses ouvriers voulant lui témoigner leur reconnaissance, ont l’exacte démarche inverse du peuple de l’exode, tout en vivant aussi le verset No 4 : « ayant pris l’or de leurs mains, ils le fit fondre dans un moule pour en faire une nouvelle alliance » : Là où les hébreux mettent en commun des bijoux, superflu qui leur est extérieur, eux arrachent une part d’eux même, leurs dents, pour couler l’anneau destiné à lui sauver la vie : « celui-ci est un homme juste» gravé en hébreu.
---L’évangile de Matthieu, en point d’orgue des textes précédents, nous rappelle que « Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur », et nous interroge chacun : « qu’est-ce qui est essentiel pour toi ? sur quel modèle de société cela débouche-t-il ? Comment exerçons-nous notre liberté, pour être en harmonie avec notre cœur ?

Ce 3ème WE se présente un peu comme un prélude au temps du Carême à venir : A la suite de Jésus, 40 jours dans le désert pour se dépouiller peu à peu de tout ce qui, dans sa vie terrestre, peut contrarier sa mission, jusqu’ à pouvoir dire : « ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne ».
Le texte d’Isaïe nous révèle un jeûne libérateur, fruit d’un vrai combat spirituel : celui qui défait les chaînes injustes, et brise tous les jougs ! Nous pourrons prendre conscience en groupes, si cela est donné, de la façon dont cette libération a suscité la lumière et la guérison de blessures dans notre vie(v8).
Quant à l’évangile  de St Jean, il nous simplifie la feuille de route : « si vous demeurez dans ma parole, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre ».
Jean 8 – 31.47

31 Alors il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: «Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, 32 vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.» 33 Ils lui répondirent: «Nous sommes la descendance d'Abraham et nous n'avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire: 'Vous deviendrez libres'?34 «En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, toute personne qui commet le péché est esclave du péché. 35 Or, l'esclave ne reste pas pour toujours dans la famille; c'est le fils qui y reste pour toujours.36 Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres.

35 Or, un esclave ne fait pas partie de la famille, un fils, lui, en fait partie pour toujours.
36 Si donc c'est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres.
37 Je sais que vous êtes les descendants d'Abraham. Pourtant, vous cherchez à me faire mourir parce que ma parole ne trouve aucun accès dans votre cœur.
38 Moi, je parle de ce que j'ai vu chez mon Père. Quant à vous, vous faites ce que vous avez appris de votre père.
39 Notre père à nous, répondirent-ils, c'est Abraham. Eh bien, leur répliqua Jésus, si vous étiez vraiment des enfants d'Abraham, vous agiriez comme lui6.
40 Au lieu de cela, vous cherchez à me faire mourir. Pourquoi ? Parce que je vous dis la vérité telle que je l'ai apprise de Dieu. Jamais Abraham n'a agi comme vous.
41 Vous agissez exactement comme votre père à vous ! Mais, répondirent-ils, nous ne sommes pas des enfants illégitimes. Nous n'avons qu'un seul Père : Dieu !
42 Si vraiment Dieu était votre Père, leur dit Jésus, vous m'aimeriez, car c'est de sa part que je suis ici et c'est de sa part que je suis venu au milieu de vous. Je ne suis pas venu de ma propre initiative, c'est lui qui m'a envoyé.
43 Pourquoi ne comprenez-vous pas ce que je vous dis ? Parce que vous êtes incapables de recevoir mes paroles.
44 Votre père, c'est le diable, et vous voulez vous conformer à ses désirs. Depuis le commencement, c'est un meurtrier : il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il ment, il parle de son propre fond, puisqu'il est menteur, lui le père du mensonge.
45 Mais moi, je dis la vérité. C'est précisément pour cela que vous ne me croyez pas.
46 Qui d'entre vous peut m'accuser d'avoir commis une seule faute ? Si je dis vrai, pourquoi ne me croyez-vous pas ?
47 Celui qui appartient à Dieu écoute les paroles de Dieu. Si vous ne les écoutez pas, c'est parce que vous ne lui appartenez pas.

Proposition de travail :
Lire le texte à haute voix.
Analyser la structure du texte, proposer un plan
Identifier les personnages, les lieux, les déplacements, les temps
Relever les omissions, les répétitions…

  1. Qu’est-ce que ce texte nous dit de la vérité ?
  2. Quelle relation faîtes-vous entre la vérité et le "diable"  dans ce texte ?
  3. Est-ce que la liberté est un héritage ?
Comment ce texte nous rejoint dans notre vie ?
  1. Quelle vérité dans nos vies fais de nous des hommes libres ?
  2. Où trouvez-vous votre vérité ?
Isaie  58,6-10
3Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas ? De mortifier notre âme, si tu n'y as point égard ? -Voici, le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants, Et vous traitez durement tous vos mercenaires.
4Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller, Pour frapper méchamment du poing ; Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, Pour que votre voix soit entendue en haut.
5Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, Un jour où l'homme humilie son âme ? Courber la tête comme un jonc, Et se coucher sur le sac et la cendre, Est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, Un jour agréable à l'Eternel ?
6Voici le jeûne auquel je prends plaisir : détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l'on rompe toute espèce de joug ;
7Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; Si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable.
8Alors ta lumière poindra comme l'aurore, et ta guérison germera promptement ; ta justice marchera devant toi, et la gloire de l'Eternel t'accompagnera.
9Alors tu appelleras, et l'Eternel répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici ! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux,
10Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l'âme indigente, ta lumière se lèvera sur l'obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi.

 Proposition de travail :
Lire le texte à haute voix.
Analyser la structure du texte, proposer un plan
Identifier les personnages, les lieux, les déplacements, les temps
Relever les omissions, les répétitions…
1.    Où est-il question de vérité ?
2.    Comment ressentez-vous "la gloire de Dieu" ?

Comment ce texte nous rejoint dans notre vie ?
1.    Quels sont nos moyens pour rejoindre la vérité ?
2.    Y-a-t’il un bien, un mal, est-ce une loi pour nous ?
3.    Quels sont nos jougs ? Comment s’en libérer ?

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